Bien qu’on la redécouvre sous les noms de cuiseur thermos, wonderbox, etc., la Marmite Norvégienne (MN) désigne communément – depuis la fin du XIXe siècle- une caisse isolée avec des matériaux mauvais conducteurs de la chaleur (liège, laine, feutre, foin, couverture…) dans laquelle un plat dont la cuisson a été commencée sur le feu va continuer de cuire… sans feu. Ce procédé astucieux permet d’économiser au moins 50%, si ce n’est davantage, de l’énergie consacrée à la cuisson des plats…

Ce qu’il vous faut : une cocotte ou un faitout en fonte ou en inox avec un couvercle qui ferme bien. Une cocotte-minute fait aussi l’affaire. Une vieille doudoune ou un vêtement chaud, une couverture… qui feront office d’isolant.

Mode d’emploi (résumé) : Le passage par le stade de l’ébullition est indispensable pour que le plat puisse continuer de cuire à température décroissante. Donc, vous portez votre plat à ébullition (de 1 minute -légumes coupés fins par exemple- à 30 minutes maxi pour les légumineuses, ce temps d’ébullition préalable s’estime à l’usage), couvercle fermé. Puis vous le placez aussitôt dans la MN (ou emmitouflez votre récipient bouillant dans une doudoune ou autre) avec toutes les précautions d’usage. C’est tout. Le plat finira de cuire tout seul : ça va de 30 minutes (certains légumes par exemple) à 2 ou 3 heures (légumineuses, certaines viandes…). 2 ou 3 heures après, si votre MN est isolée comme il faut et conserve bien la chaleur, le plat est cuit, bien sûr, et suffisamment chaud pour être consommé sans risque. D’ailleurs, attention à ne pas vous brûler en sortant le plat ! Par contre, la MN se transformera en nid à microbes si les plats y séjournent trop longtemps.

Inconvénients :Il faut prévoir de préparer son plat à l’avance. La MN ne convient pas pour ce qui gratine au four : gratins, tartes, ou bien des sauces qui demandent à être remuées sans cesse. Bien que ce système de cuisson soit parfait pour les plats mijotés et préserve les saveurs, le passage nécessaire par l’ébullition ne rend pas la MN attractive aux adeptes de la cuisson à basse température. On peut aussi lui reprocher d’être encombrante, mais les convaincu(e)s auront vite fait de lui trouver une place (dans un grand tiroir, un placard…ou pourquoi pas dans un grand four éteint). Le net regorge d’exemples et d’astuces).

Avantages :
Pendant que le plat cuit tout seul, on peut faire autre chose, sortir…
Pas de risque d’évaporation, d’accrochage, de cuisson oubliée sur le feu etc. Et au retour le repas chaud est déjà prêt.
L’été, la cuisine ne sera pas surchauffée par de longues cuissons.
La MN permet également de garder quelque chose au chaud pour ceux qui prennent leur repas en décalage : refaites bouillir le plat avant de le remettre en M.N et assurez-vous qu’il soit très chaud à la sortie.
À l’inverse, on peut s’en servir de glacière (si la caisse s’y prête).
À l’usage, la MN permet des économies de gaz ou d’électricité dont les prix ne sont pas prévus à la baisse.
Même si c’est peu, c’est déjà une bonne chose pour l’environnement.
Il y a moyen de réduire les temps de cuisson en découpant plus finement les aliments et en faisant tremper les céréales ou légumineuses la veille. On peut aussi juste porter le plat à ébullition, puis au bout d’une heure le sortir de la M.N et recommencer l’opération une fois ou deux. Les plats traditionnellement longuement mijotés sur le feu y gagnent en saveurs tout en consommant vraiment très peu d’énergie.

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