Et pour savoir exactement à qui nous avons affaire et de quoi ils sont capables, voici un court extrait de l’ouvrage de Claire Séverac “La guerre secrète contre les peuples” : 

“En 1955, la CIA disperse au-dessus de Tampa Bay, en Floride, une bactérie issue des laboratoires militaires d’armes
biologiques pour tester sa capacité à infecter les populations humaines avec des agents biologiques. L’armée a aussi
reconnu avoir épandu sur le Minnesota de 1953 au milieu des années soixante[72]. Et le corps chimique de l’armée a conduit
en 1957 et 1958 l’opération LAC avec un C-l 19, avion prêté par l’US Air Force, toujours pour épandre du sulfate de
cadmium de zinc sur les États-Unis. Des stations au sol ont récupéré les particules fluorescentes ; c’est ainsi que l’armée a
pu voir que les substances pouvaient atterrir jusqu’à 1 200 miles de leur point de largage[73].
On a aussi connaissance des opérations Devil Hole I et II, en 1965, menées à Gerstle River, près de Fort Greely, en Alaska,
dans le but de déterminer le comportement des agents chimiques lorsque détonnés par de l’artillerie ou par des
missiles. La première partie sera menée au sarin, la seconde au gaz VX. Et du projet West Side du gouvernement américain qui a eu lieu dans les prairies canadiennes, où ont été largués un agent biologique ) et un chimique (le sulfure de
cadmium de zinc), les deux considérés comme pathogènes pour les populations ; bien qu’une étude menée ensuite par le
Comité national de recherche américain[74] ait confirmé que ces tests chimiques ne sont pas dangereux pour les humains ! On s’en serait douté !
En 1967, l’opération Popeye est menée par l’armée américaine au-dessus du Viêt Nam du Nord afin de créer des
inondations sur le territoire, et de couper l’approvisionnement de l’ennemi. Les Américains reconnaissent maintenant avoir
dépensé douze millions de dollars sur cinq ans pour ensemencer les nuages d’iodure d’argent afin d’intensifier et de
prolonger les moussons saisonnières au Laos, et ainsi rendre difficilement praticable la piste Hô Chi Minh aux camions de
ravitaillement du Viêt Nam du Nord destinés à alimenter et à armer le Viet-Cong au Sud. De 1967 à 1972, à chaque saison
des pluies, l’escadron 54 de reconnaissance météo en charge de cette opération a mené plus de 2 700 missions de dispersion d’iodure d’argent[75]. L’armée réussit à garder cette opération secrète jusqu’en 1971 ; elle donna finalement lieu à une audition devant le Congrès en 1974.
Et l’ « Agent orange » ! 400 kg de dioxine ont été déversés sur ce pays entre 1962 et 1971, alors que la dissolution de 80 gr à
peine dans un réseau d’eau potable suffirait à anéantir une ville de huit millions d’habitants. Personne n’avait prévenu les
GI, ni la population vietnamienne, des effets abominables de cette substance.
En 1968, un autre projet appelé RapidTan (bronzage rapide), mené cette fois conjointement par les forces canadiennes et
l’armée britannique, consistait à épandre deux toxines nerveuses dérivées du sarin, le tabun et le soman. Le mélange
chimique a été placé dans des munitions d’artillerie de canons howitzer ensuite détonnées, et pulvérisé à partir d’avions près
de la base des forces armées canadiennes de Suffield en Alberta.
En 1969, le projet DTC 69-12 a lieu à Edgewood, aux États-Unis. On sait peu de chose sur ces tests si ce n’est qu’ils
consistaient en l’épandage de neuf agents nerveux, dont les très dangereux gaz sarin et VX.
Et combien d’autres sans doute pour lesquels rien n’a transpiré, sauf l’angoisse des populations à qui il est toujours
répondu qu’elles rêvent, que rien de cette sorte n’est possible, comme dans les cas ci-dessus, maintenant reconnus[76] !
En mai 2000, Vince Gonzales, un journaliste de CBS News, a été le premier à parler de plus de cent tests secrets menés
pendant la Guerre froide avec 5 842 soldats et marins, cobayes involontaires, pour déterminer les effets d’armes biologiques et chimiques dans les combats. Un nombre incalculable de civils ont été exposés à leur insu. Mais malgré les demandes répétées de plusieurs journalistes indépendants américains d’avoir accès à certains documents gouvernementaux classés secret Défense, le Pentagone a refusé d’ouvrir ses archives.
Ce n’est qu’en 2004, en réponse aux questions de l’Associated Press, suite à la déposition d’un ancien militaire,
Clifton Spendlove, qui a planifié et supervisé les tests, et à la pression des vétérans et de leurs avocats, qu’ils obtinrent gain
de cause. Les révélations de Spendlove ont été corroborées par LaChapelle, un commandant de la Marine aujourd’hui à la
retraite en charge de l’exécution des tests d’un projet similaire, appelé Shad, de 1964 à 1970. Le gouvernement américain
n’avait plus le choix et a finalement divulgué des informations sur cette liste d’essais menés, sans aucun état d’âme, dans les années soixante.
Le 28 avril 1997, Cuba a déposé une plainte officielle à l’Assemblée générale des Nations unies, qui accusait les États-
Unis d’effectuer des épandages d’agents biologiques au-dessus du sol cubain. Un pilote cubain ayant été témoin « d’un
épandage de substances inconnues prenant la forme d’un brouillard blanchâtre/grisâtre », le département d’État
américain a admis qu’un avion d’épandage léger S2R avait survolé Cuba, mais n’avait « émis que de la fumée[77] de façon à
établir un contact visuel conformément aux “procédures de sécurité officielles”, n’étant pas certain que le pilote cubain
l’avait vu ! L’ennui, c’est qu’aucun des avions connus pour effectuer des vols au-dessus du territoire cubain, qu’ils soient
commerciaux ou privés, ne possèdent de générateurs de fumée, généralement réservés aux escadrons acrobatiques.
Et le 31 mai 1999, une poursuite de 181 milliards de dollars a été entamée par la Cour civile provinciale de la Havane,
accusant le gouvernement américain de génocide. Le Projet 112[78] comprenait plus d’une centaine de tests
différents, conduits entre 1962 et 1973, dont quelques-uns seulement de ceux mentionnés plus haut faisaient partie. Mais
de nombreux autres ont eu lieu en Alaska, au Maryland, à Hawaï, au Canada, à bord de bateaux dans l’Atlantique nord et
l’océan Pacifique. 
En Angleterre aussi, le journal [79] du 21 avril 2002 révélait l’existence d’un rapport du gouvernement qui
confirmait pour la première fois que des essais d’armes biologiques et chimiques avaient été effectués entre 1940 et
1979, sans que le public en ait été informé, « faisant d’une large part du territoire un laboratoire géant ». Les tests
conduits par des scientifiques à Porton Down devaient servir à évaluer la vulnérabilité du pays si les Russes décidaient de
larguer des nuages de germes mortels.
Le rapport de soixante pages donnait aussi des précisions sur plus de cent expérimentations tenues secrètes, sur la façon
dont le personnel militaire était briefé pour répondre aux curieux qu’il s’agissait de tests sur la pollution de l’air. Un
chapitre intitulé « Les essais de particules fluorescentes » révèle The Guardian
comment, entre 1955 et 1963, des avions ont épandu du Nord-Est de l’Angleterre jusqu’aux extrémités de la Cornouaille des
montagnes de sulfure de cadmium de zinc sur les populations[80]. On sait que ces produits ont dérivé sur
plusieurs miles à l’intérieur des terres, leur fluorescence permettant de les suivre. Bien sûr, le gouvernement affirme là
aussi que le cadmium ne présente pas de danger, comme chaque fois que ce n’est pas vrai ! Il est d’ailleurs reconnu par
l’Agence de recherche contre le cancer comme une cause de cancer du poumon et il était classé par les Alliés, pendant la
Seconde Guerre mondiale, dans les armes chimiques. Dans un autre chapitre, Large Area Coverage trials (Essais de
couverture de vaste étendue), on apprend qu’entre 1961 et 1968, plus d’un million de personnes le long des côtes du Sud
de l’Angleterre ont été exposées à des bactéries dont et qui imite l’anthrax. On y découvre aussi les
détails du plan DICE, mené entre 1971 et 1975 par des scientifiques militaires anglais et américains qui ont pulvérisé
dans l’air des quantités massives de la bactérie La même bactérie a été épandue dans « les Essais Sabotage » entre 1952 et 1964 pour déterminer la vulnérabilité des transports publics et des immeubles gouvernementaux. En 1957, elle a même été diffusée dans le métro londonien à l’heure du déjeuner entre les stations Colliers Wood et Tooting Broadway. Bien que les autorités nient toute relation de cause à effet, beaucoup de gens qui vivaient dans les zones touchées viennent de comprendre pourquoi, au sein de leur petite communauté, il y a eu tant de fausses couches, d’enfants nés avec des problèmes inexpliqués comme des paralysies cérébrales et des difficultés à apprendre. Le rapport confirme aussi l’usage d’anthrax et autres germes mortels vaporisés à E. coli Bacillus globigii Serratia marcescens. partir de bateaux dans les Caraïbes et les expérimentations d’anthrax sur l’île Gruinard, au large des côtes écossaises, qui ont laissé l’île si contaminée quelle n’a pu être habitée jusqu’en 1980. Les gouvernements successifs ont essayé de garder secret tous les essais de guerre bactériologique effectués depuis la Deuxième Guerre mondiale et le document lui-même justifie avoir utilisé des populations civiles comme cobayes sans leur consentement, par des considérations de sécurité Défense et par le besoin de ne pas inquiéter les gens avec l’idée de possibles attaques biologiques !
Autrement dit, pour nous préserver de la peur de subir un jour une éventuelle attaque bactériologique d’un hypothétique ennemi, nos dirigeants trouvent normal de balancer les poisons sur nous quand nous ne risquons rien, de nous rendre malades volontairement et de compter les victimes ! Mais on ne devrait pas s’en inquiéter puisque Sue Ellison, la porte-parole de Porton Down, affirme, comme toujours dans ces cas-là : « Des rapports indépendants d’éminents spécialistes ont montré que ces essais étaient sans danger pour la santé publique et conduits pour protéger les populations. […] Les résultats de ces tests permettront de sauver des vies si le pays ou nos forces doivent faire face à une attaque aux armes biologiques ou chimiques ! » Est-ce quelle réciterait sa leçon sans plus d’émotion si ses enfants étaient en dessous ? C’est la question que l’on se pose ! Mais quand on lui demande si la même chose pourrait se passer aujourd’hui, elle répond : « Il n’est pas dans notre ligne de conduite de discuter de recherches en cours ! » Ça a le mérite d’être clair !”